L’associatif : une richesse pour les uns, une richesse financière pour les autres.

Comme si la gestion d’une association n’était pas déjà assez difficile comme ça, voilà que l’état a profité de l’été pour annoncer la non reconduction d’une partie des contrats dits « aidés » sans explication ni concertation !

C’est un coup d’arrêt brutal pour beaucoup d’associations et de collectivités locales dont les emplois aidés facilitent l’insertion de leur bénéficiaires et alimentent la vie associative des quartiers.

Cette décision violente qui jette à la rue 150 000 travailleurs/ses est lourde de conséquences pour une grande partie de la population à tel point que nous sommes nous même concernés.

Pour faire simple : ces « contrats aidés » ont été institutionnalisés par l’état dans les années 80 et depuis tous les gouvernements les ont reconduits. Leur objectif est de permettre la réinsertion dans la vie active des personnes les plus éloignées de l’emploi, les jeunes de moins de 26 ans et les plus de 50 ans.

Ce qui est une nécessité surtout dans une période difficile ou l’actualité nous le rappelle régulièrement avec l’augmentation incessante du taux de chômage…

Or le gouvernement va supprimer ces contrats à l’exception de ceux dans l’éducation nationale et de la police.

Ces contrats aidés ont surtout cours dans le milieu associatif ou les financements sont tellement insuffisants qu’employer du personnel est tout simplement impossible sans prise en charge d’une partie du salaire de ces employés par l’état.

Ce qui, au-delà de la dimension humaine, nous concerne directement car La Ressourcerie qui accueil nos sessions mensuelles et stocke notre matériel, ne compte plus que 16 salariés sur 20 depuis l’annonce de cette mesure, 4 contrats n’ont pas pu être renouvelés et 10 autres sont en contrat aidé !

14 salariés sur 20 sont touchés/ées ! En novembre 2 contrats se terminent et ne pourront pas être renouvelés puis 2 nouveaux en décembre, 3 en janvier et encore 1 en février et 4 en avril/mai.

Une véritable hécatombe !

Sans ces contrats, La Ressourcerie ne peut continuer son action car il est impossible de faire à 6 ce qu’ils arrivaient à accomplir à 20 !

Au delà de la charge de travail qui est évidemment impossible à assumer il faut se rendre compte que ces employés/ées déjà payés au smic et pour certains/nes sur 25h se retrouvent à nouveau sur le « marché du travail ».

La Ressourcerie est en danger et notre association risque fort de subir les conséquences de ce mépris politique car si elle ferme nous n’avons plus de locaux. Or, et c’est un grave problème dont l’état ne se préoccupe pas, mais le coût des locations de salle à Paris est tout simplement hors de portée d’une association comme la nôtre. À moins de restructurer notre association, ce que nous ne souhaitons pas, nous ne trouverons pas d’autres possibilités d’hébergement dans les mêmes conditions !

Pourtant l’associatif qui regroupe le sport, les loisirs, la santé, la culture et j’en passe compte dans la vie citoyenne car (en 2016) 1 Français sur 2 donne à une association. Alors ne nous y trompons pas, ceci est fait sciemment, la volonté de ce gouvernement c’est d’offrir une nouvelle brèche pour de nouveaux marchés privée à saisir.

L’ACF déplore et dénonce le mépris du gouvernement pour le monde associatif et ses 13 millions de bénévoles et félicite les employés qui par leur courage ont su s’imposer pour au final conserver leur emploi à titre exceptionnel au sein de La Ressourcerie !

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